Composition des équipes : 4 médecins généralistes et 2 IDE de Terre Rouge, 6 étudiants infirmiers locaux (sélectionnés par le Lions Club, pour nous servir d’interprètes) Lieux : 5 dispensaires sélectionnés par le Lions Club : Mahavanona, Sahajovaty, Anivorano, Sakaramy et Joffreville : de 30 min à 2h de route de Diégo-Suarez Date : La mission a débuté le mardi 28/04 avec répartition des équipes dans les différents dispensaires (un médecin, un IDE et 2 étudiants infirmiers par dispensaire)
Points forts de la mission :
1. Dépistage de patientes candidates à la chirurgie gynécologique
En raison de l’éloignement plus ou moins importants des CSB par rapport à l’hôpital de Diégo, il est important d’aller à l’encontre des femmes qui nécessiteraient une prise en charge chirurgicale gynécologique. Nous avons pu ainsi, lors de nos consultations, examiner un certain nombre de femmes et dépister des anomalies lors de l’interrogatoire et de l’examen clinique (masse abdomino-pelvienne, douleurs, métrorragies, ménorragies) et de les adresser à notre équipe de gynécologues de Terre Rouge à Diego pour consultation spécialisée, échographie et intervention chirurgicale pour certaines (fibrome, kystes ovariens)
2. Formation du personnel soignant dans les CSB
Certains CSB n’ont pas de médecin, ce sont donc les infirmiers qui font les consultations. Leur formation insuffisante sur le plan clinique et thérapeutique ne permet pas toujours une prise en charge optimale des patients ; Malheureusement, lors de notre venue,, les infirmiers des CSB étaient en déplacement pour une campagne polio, nous n’avons donc pas pu échanger avec eux. Nous avions des étudiants infirmiers (de 1ère année) plus ou moins motivés, à qui nous avons essayé de transmettre un maximum d’informations sur l’examen clinique et la prise en charge de certaines pathologies. Nous avons également laissé dans chaque CSB, un classeur avec des fiches sur la prise en charge de diverses pathologies (douleur abdominale, asthme, HTA, MST)
3. Prise en charge d’autres pathologies
Lors de notre venue dans les CSB, nous avons fait un grand nombre de consultations diverses et variées, hommes, femmes, enfants de tous âge. Nous avons ainsi pu avoir une idée du type de pathologies rencontrées, de la prise en charge des soignants sur place (suivi sur le carnet des patients), et des médicaments disponibles sur place. Même si nous n’avons pas rencontré de pathologies majeures, nous avons pu constater que le principal motif de consultation (tous dispensaires confondus) était la douleur abdominale chronique (parasitoses ?) La prise de la tension artérielle systématique, nous a conduit à dépister de nombreuses HTA (avec souvent des HTA majeures à 20 de systolique) qui étaient pour la majorité non traitées et non connues. Les épigastralgies sont aussi fréquentes. Les maladies respiratoires (toux chronique, bronchite, asthme) sont également bien représentées avec une prise en charge souvent inadaptée. Dans le carnet de suivi des patients, nous avons pu voir que les antibiotiques étaient facilement prescrit (antibiotiques à large spectre et multiantibiothérapie), il serait intéressant de rencontrer un infectiologue informé sur l’infectiologie à Madagascar et plus particulièrement dans la région de Diégo pour savoir la conduite à tenir et les éventuels changements de pratique à apporter aux médecins sur place pour éviter des résistances importantes aux antibiotiques. Avant notre départ, nous avions récolté de nombreux médicaments de différentes classes thérapeutiques, qui nous ont permis de traiter gratuitement les pathologies rencontrées. Cela nous a permis de savoir quelles classes thérapeutiques privilégier pour les missions ultérieures (antiacides, anti parasitaires, antibiotiques)
Limites :
1. Coordination entre les différents acteurs de la mission
Un renforcement de la communication doit être fait entre les différents acteurs de la mission à savoir les membres de Terre Rouge, les représentants du Lion’s club, et les autorités de la santé dans les CSB. Un travail en amont de la mission doit être réalisé, à savoir : - Définir les CSB dans lesquels se déroulera la mission : accessibilité, besoins renforcés dans certains CSB (absence de medecin), densité de population Cette année nous n’avons pas été sollicités pour le choix des CSB, il est important pour les missions ultérieures que ce choix se fasse avec notre participation pour éviter de retrouver les difficultés rencontrées cette année (CSB trop éloignés et manque de moyens de transport, CSB ayant déjà un médecin sur place (Mahavanona). - Prévenir le personnel des CSB et les populations de notre venue (affiches, messages radio). Lors de notre arrivée dans les CSB, le premier jour, l’information sur notre venue n’avait pas été donnée tant au personnel soignant qu’à la population, ce qui fait perdre du temps sur une mission déjà courte - S’assurer que les dates de la mission coïncident avec la présence des infirmiers ou médecin sur place. En effet, nous avons appris sur place que tous les infirmiers des CSB étaient absents des CSB la 1ère semaine de la mission, car en déplacement pour la campagne polio, ce qui aurait pu être anticipé.
2. Manque d’acquis préalables sur la santé à Madagascar
Il est important, pour une meilleure action sur place, d’avoir des connaissances approfondies sur la santé à Madagascar, le mode de fonctionnement, et les différentes pathologies et prise en charge. Il serait intéressant de se réunir à plusieurs reprise avec les médecins généralistes et infirmiers des futures missions terre Rouge, afin de travailler ensemble sur la santé à Madagascar (recherches, présentations entre nous de différents thèmes)) et même si possible de solliciter un spécialiste, infectiologue ou autre pour nous former. Il serait intéressant également de savoir ce qui est déjà fait en matière de santé à Madagascar par d’autres associations, et d’essayer de rencontrer ces associations ou ONG pour échanger des informations.
3. Objectifs dans les CSB à redéfinir et à mieux cibler
Notre expérience, cette année, nous a permis de voir qu’il était difficile et non productif de faire des consultations à grande échelle et non ciblées (trop de monde, et majorité des consultations non indispensables). Il faudrait redéfinir nos objectifs : - recrutement chirurgical des femmes (donc tranche de population féminine et âge), - il est aussi intéressant de dépister une HTA chez les patients (prise de la TA systématique de toute la population par les infirmiers, et consultation par un médecin de ceux ayant une TA élevée ? (campagne d’information nécessaire au préalable pour dépistage de la TA) - consultations de patients ayant une réelle plainte (difficile à objectiver), présélectionnés par les infirmiers des CSB ? - Formation des infirmiers sur place à mettre en place et à affiner : cette année les infirmiers des CSB étaient absents, mais nous avions des étudiants infirmiers (1ère année) pour nous accompagner et qui nous traduisaient les consultations. Il serait plus intéressant d’avoir des étudiants infirmiers de dernière année pour nous accompagner, et des infirmiers motivés et susceptibles d’aller travailler en CSB après leur formation.
4. Organisation au sein de Terre Rouge France
Il semble important de se réunir plus souvent tout au long de l’année (réunion une fois par mois par exemple) pour mieux préparer la mission en amont : - répartir les différentes tâches entre les acteurs - récolte des médicaments mieux coordonnée avec sélection des médicaments nécessaires (choix de la classe thérapeutique, vérification de la péremption, rangement dans des cartons, facilement accessible) - le binôme médecin-infirmier ayant fait preuve d’efficacité cette année semble important à maintenir, il faudrait recruter plus d’infirmiers pour la prochaine mission - les dates de mission devraient être les mêmes pour tous les membres de l’association pour éviter une désorganisation sur place
Nos actions dans les CSB
Composition des équipes : 4 médecins généralistes et 2 IDE de Terre Rouge, 6 étudiants infirmiers locaux (sélectionnés par le Lions Club, pour nous servir d’interprètes)
Lieux : 5 dispensaires sélectionnés par le Lions Club : Mahavanona, Sahajovaty, Anivorano, Sakaramy et Joffreville : de 30 min à 2h de route de Diégo-Suarez
Date : La mission a débuté le mardi 28/04 avec répartition des équipes dans les différents dispensaires (un médecin, un IDE et 2 étudiants infirmiers par dispensaire)
Points forts de la mission :
1. Dépistage de patientes candidates à la chirurgie gynécologique
En raison de l’éloignement plus ou moins importants des CSB par rapport à l’hôpital de Diégo, il est important d’aller à l’encontre des femmes qui nécessiteraient une prise en charge chirurgicale gynécologique.
Nous avons pu ainsi, lors de nos consultations, examiner un certain nombre de femmes et dépister des anomalies lors de l’interrogatoire et de l’examen clinique (masse abdomino-pelvienne, douleurs, métrorragies, ménorragies) et de les adresser à notre équipe de gynécologues de Terre Rouge à Diego pour consultation spécialisée, échographie et intervention chirurgicale pour certaines (fibrome, kystes ovariens)
2. Formation du personnel soignant dans les CSB
Certains CSB n’ont pas de médecin, ce sont donc les infirmiers qui font les consultations. Leur formation insuffisante sur le plan clinique et thérapeutique ne permet pas toujours une prise en charge optimale des patients ;
Malheureusement, lors de notre venue,, les infirmiers des CSB étaient en déplacement pour une campagne polio, nous n’avons donc pas pu échanger avec eux. Nous avions des étudiants infirmiers (de 1ère année) plus ou moins motivés, à qui nous avons essayé de transmettre un maximum d’informations sur l’examen clinique et la prise en charge de certaines pathologies.
Nous avons également laissé dans chaque CSB, un classeur avec des fiches sur la prise en charge de diverses pathologies (douleur abdominale, asthme, HTA, MST)
3. Prise en charge d’autres pathologies
Lors de notre venue dans les CSB, nous avons fait un grand nombre de consultations diverses et variées, hommes, femmes, enfants de tous âge.
Nous avons ainsi pu avoir une idée du type de pathologies rencontrées, de la prise en charge des soignants sur place (suivi sur le carnet des patients), et des médicaments disponibles sur place.
Même si nous n’avons pas rencontré de pathologies majeures, nous avons pu constater que le principal motif de consultation (tous dispensaires confondus) était la douleur abdominale chronique (parasitoses ?)
La prise de la tension artérielle systématique, nous a conduit à dépister de nombreuses HTA (avec souvent des HTA majeures à 20 de systolique) qui étaient pour la majorité non traitées et non connues.
Les épigastralgies sont aussi fréquentes.
Les maladies respiratoires (toux chronique, bronchite, asthme) sont également bien représentées avec une prise en charge souvent inadaptée.
Dans le carnet de suivi des patients, nous avons pu voir que les antibiotiques étaient facilement prescrit (antibiotiques à large spectre et multiantibiothérapie), il serait intéressant de rencontrer un infectiologue informé sur l’infectiologie à Madagascar et plus particulièrement dans la région de Diégo pour savoir la conduite à tenir et les éventuels changements de pratique à apporter aux médecins sur place pour éviter des résistances importantes aux antibiotiques.
Avant notre départ, nous avions récolté de nombreux médicaments de différentes classes thérapeutiques, qui nous ont permis de traiter gratuitement les pathologies rencontrées.
Cela nous a permis de savoir quelles classes thérapeutiques privilégier pour les missions ultérieures (antiacides, anti parasitaires, antibiotiques)
Limites :
1. Coordination entre les différents acteurs de la mission
Un renforcement de la communication doit être fait entre les différents acteurs de la mission à savoir les membres de Terre Rouge, les représentants du Lion’s club, et les autorités de la santé dans les CSB. Un travail en amont de la mission doit être réalisé, à savoir :
- Définir les CSB dans lesquels se déroulera la mission : accessibilité, besoins renforcés dans certains CSB (absence de medecin), densité de population
Cette année nous n’avons pas été sollicités pour le choix des CSB, il est important pour les missions ultérieures que ce choix se fasse avec notre participation pour éviter de retrouver les difficultés rencontrées cette année (CSB trop éloignés et manque de moyens de transport, CSB ayant déjà un médecin sur place (Mahavanona).
- Prévenir le personnel des CSB et les populations de notre venue (affiches, messages radio). Lors de notre arrivée dans les CSB, le premier jour, l’information sur notre venue n’avait pas été donnée tant au personnel soignant qu’à la population, ce qui fait perdre du temps sur une mission déjà courte
- S’assurer que les dates de la mission coïncident avec la présence des infirmiers ou médecin sur place. En effet, nous avons appris sur place que tous les infirmiers des CSB étaient absents des CSB la 1ère semaine de la mission, car en déplacement pour la campagne polio, ce qui aurait pu être anticipé.
2. Manque d’acquis préalables sur la santé à Madagascar
Il est important, pour une meilleure action sur place, d’avoir des connaissances approfondies sur la santé à Madagascar, le mode de fonctionnement, et les différentes pathologies et prise en charge.
Il serait intéressant de se réunir à plusieurs reprise avec les médecins généralistes et infirmiers des futures missions terre Rouge, afin de travailler ensemble sur la santé à Madagascar (recherches, présentations entre nous de différents thèmes)) et même si possible de solliciter un spécialiste, infectiologue ou autre pour nous former.
Il serait intéressant également de savoir ce qui est déjà fait en matière de santé à Madagascar par d’autres associations, et d’essayer de rencontrer ces associations ou ONG pour échanger des informations.
3. Objectifs dans les CSB à redéfinir et à mieux cibler
Notre expérience, cette année, nous a permis de voir qu’il était difficile et non productif de faire des consultations à grande échelle et non ciblées (trop de monde, et majorité des consultations non indispensables). Il faudrait redéfinir nos objectifs :
- recrutement chirurgical des femmes (donc tranche de population féminine et âge),
- il est aussi intéressant de dépister une HTA chez les patients (prise de la TA systématique de toute la population par les infirmiers, et consultation par un médecin de ceux ayant une TA élevée ? (campagne d’information nécessaire au préalable pour dépistage de la TA)
- consultations de patients ayant une réelle plainte (difficile à objectiver), présélectionnés par les infirmiers des CSB ?
- Formation des infirmiers sur place à mettre en place et à affiner : cette année les infirmiers des CSB étaient absents, mais nous avions des étudiants infirmiers (1ère année) pour nous accompagner et qui nous traduisaient les consultations.
Il serait plus intéressant d’avoir des étudiants infirmiers de dernière année pour nous accompagner, et des infirmiers motivés et susceptibles d’aller travailler en CSB après leur formation.
4. Organisation au sein de Terre Rouge France
Il semble important de se réunir plus souvent tout au long de l’année (réunion une fois par mois par exemple) pour mieux préparer la mission en amont :
- répartir les différentes tâches entre les acteurs
- récolte des médicaments mieux coordonnée avec sélection des médicaments nécessaires (choix de la classe thérapeutique, vérification de la péremption, rangement dans des cartons, facilement accessible)
- le binôme médecin-infirmier ayant fait preuve d’efficacité cette année semble important à maintenir, il faudrait recruter plus d’infirmiers pour la prochaine mission
- les dates de mission devraient être les mêmes pour tous les membres de l’association pour éviter une désorganisation sur place
----- Carine -----