L’hystérectomie (ablation de l’utérus), est l’intervention de chirurgie gynécologique la plus fréquemment réalisée chez la femme en France, et ceci, dans une grande majorité des cas, pour résoudre des problèmes de saignements vaginaux, eux même responsables d’anémie, avec toutes les complications que ça implique.

La population africaine ayant génétiquement  plus de risques de développer une pathologie utérine (les fibromes), responsables d’anémie, on se rend compte du nombre important de femme nécessitant cette intervention.

Cette chirurgie est classiquement réalisée par laparotomie (incision abdominale) mais la plupart des pays occidentaux essaient de lui préférer depuis de nombreuses années les voies coelioscopiques (grâce à un système de caméra et de pinces qui permet de grandement limiter la taille des incisions abdominales) et vaginales ( strictement par la vagin sans incision abdominale) : la convalescence en est grandement facilitée (nombres de jours d’hospitalisation qui passent de 5 à 2, moins de douleurs post opératoires précoces, reprise rapide de la vie active). Et dans un pays à faible accessibilité aux soins comme Madagascar, on peut en mesurer les bénéfices.

De plus, l’imagerie médicale (scanner, échographie) n’est pas très développée à Madagascar, et certaines villes, dont Diego, doivent parfois faire des laparotomies à visée diagnostique. La cœlioscopie peut alors rendre le même service en étant bien moins morbide.

Nous avons donc aidé à équiper, et nous formons l’équipe locale aux cœlioscopies exploratrices et opératoires simples (ablation de kystes de l’ovaire par exemple), ainsi qu’aux hystérectomies par voie vaginale.

Le fait de faire plusieurs missions par an et de faire plusieurs interventions similaires à chaque mission a permis que les intervenants locaux soient maintenant quasi autonomes sur ces techniques, pour le plus grand bien des patientes.

L’effort doit bien sûr être poursuivi pour compléter équipement et formation, mais les progrès obtenus sont notre meilleur encouragement !